
C’est sous l’ère du ministre en charge des Sports, Nicole Asselé que Stephen Ondias a été élu président du Conseil national de la Jeunesse(CNJ) pour un premier mandat de quatre ans sous prétexte qu’il va diriger avec armes et bagages ce démembrement public de jeunesse en atteignant ses objectifs. Malheureusement, le CNJ qui, jusqu’à ce jour connait un vide juridique institutionnel. Sinon à consonance associative. D’où son mea culpa entre le manque de subvention de l’Etat et sa dette de 120 millions FCFA de paiement de loyer de son siège national à Libreville.
Par Juslin Engongha
L’un des plus grands chantiers de Nicole Assélé, alors ministre de la Jeunesse et des Sports était de renouveler le bureau national et les bureaux provinciaux du Conseil national de la Jeunesse(CNJ). Ce qui fut fait. Tête de liste de l’association Jeunesse Avenir, Stephen Ondias a été élu à la tête du Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG), à l’issue de l’assemblée générale élective organisée le 1er avril 2018 à Libreville. Le nouveau président du CNJG avait été élu à la majorité absolue, s’adjugeant 39 voix, soit 51,25% des suffrages.
Pour le président élu, le Conseil qu’il compte diriger avec ses 11 colistiers au cours quatre prochaines années est une institution constitutionnelle et non une association. Avec son autonomie de gestion. Mais en réalité, le CNJ n’est pas ce que son nouveau dirigeant et le commun des Gabonais pensent du CNJ. Non seulement cette entité ne bénéficie pas sa subvention de l’Etat, mais également, elle connait plusieurs méandres d’ordre juridique et institutionnel.
C’est récemment au cours du débat télévisé à Gabon 1ère, notamment pendant l’émission ’’Le Grand Mbandja’’ que Stephen Ondias apprend de la bouche du directeur général (DG) de la Jeunesse tous ces manquements juridiques et institutionnels du CNJ. Un émission-débat qui a réuni les membres des bureaux sortant et entrant du CNJ et la direction générale de la Jeunesse. Alors que dans un passé récent, le premier responsable du CNJ ventait les mérites de sa structure associative et des politiques dans le domaine de la jeunesse prônées par le président Ali Bongo. Hélas ! Que des illusions !
Un fait inédit en témoigne la semaine dernière. En croire certaines sources, c’est le vendredi dernier aux environs de 11 heures que Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG) a été sommé de libérer l’immeuble privé qui lui servait de siège à cause de plusieurs mois de loyer impayés estimés à environ 120 millions de FCFA. Le propriétaire de l’immeuble situé au quartier bas de gué-gué, dans le premier arrondissement de Libreville, est remonté à bloc et ne voulait plus rien entendre des promesses et autres supplications du staff du conseil. Il n’aurait rien perçu de l’Etat depuis plus d’une année d’où sa décision radicale. Les sources ajoutent que c’est ce même vendredi à la mi-journée que le personnel a été obligé de démonter les bureaux, entassé les dossiers dans des cartons pour libérer l’immeuble illico presto.
« Nous sommes désormais des SDF. On ne sait pas où aller », avait déclaré désemparer un membre du staff. Pauvre Ondias et ses membres ! Ainsi fonctionne le Gabon.
A noter que le bureau actuel du conseil que l’Altogovéen a été élu le 1er avril 2017 sous l’œil bienveillant du ministère de la Jeunesse et des sports à l’époque dirigé par Nicole Assélé. Il avait trouvé ce contentieux sur sa table sans qu’une solution efficace ne soit proposée. Au demeurant, le CNJG n’est pas l’unique structure associative publique ou para publique qui n’a pas de locaux propres. Au Gabon, plusieurs administrations y compris des collectivités locales et des ministères sont également locataires. Tous les loyers versés à des privés coûtent très chers au budget de l’Etat.
La réduction de 20% de tous les loyers payés par l’Etat figure parmi les mesures d’austérité annoncées récemment par le pouvoir dans la perspective de réduire le train de vie de l’Etat.
Retenons à toutes fins utiles que le CNJ est une structure regroupant les associations et mouvements de jeunesse qui y adhèrent. Sa mission principale est de coordonner la vie associative de la jeunesse au niveau national, faire participer les jeunes au processus des prises des décisions d’intérêt commun ; participer à la formation civique, morale, technique et professionnelle des jeunes ; etc.