
S’étant relancé dans la course aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019, avec deux victoires de suite face au Soudan du Sud, après des débuts poussifs, le Gabon doit désormais confirmer lors des prochaines échéances de cette campagne. L’élan de la sélection gabonaise pourrait cependant être freiné compte tenu du climat actuel en son sein.
Par Bona Mas
Des débuts calamiteux ont fini de créer le doute quant à la capacité du Gabon de revenir dans la course de la campagne des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019. Mais les Panthères, avec à sa tête le nouveau sélectionneur, Daniel Cousin, qui en pris les commandes, se sont vite ressaisies en trouvant les moyens de se relancer.
Après une défaite face au Mali et un match nul miraculeux à domicile contre le Burundi, les Panthères ont enchaîné deux victoires d’affilée face au Soudan du Sud. Un sursaut d’orgueil ayant permis à la sélection gabonaise de ravir la deuxième place du groupe au Burundi.
Désormais, les Panthères totalisent sept points. Soit un de moins que le Mali, leader du groupe C avec huit points. Le Burundi a engrangé six points, loin devant le Soudan du Sud, dernier du groupe avec zéro point au compteur. La prochaine journée sera capitale dans cette poule, notamment avec l’affiche Gabon-Mali. Un match qui permettrait aux hommes de Daniel Cousin de tenter de ravir la première place du groupe et se mettre en position idéale pour une qualification à la Can 2019 au Cameroun.
Pour le Mali, en revanche, battre le Gabon lui assurerait son ticket final pour aller tutoyer d’autres nations qui vont se qualifier. Les Panthères seront-elles d’attaque pour ce rendez-vous décisive ? L’optimisme est de mise au sein du staff de la sélection gabonaise. Mais les récents événements survenus dans la tanière des Panthères laissent planer de sérieux doutes. Non pas sur la capacité des joueurs à être au rendez-vous, mais sur les forces en présence lors du Gabon-Mali, le 17 novembre prochain à Libreville.
Le Gabon pourrait être privé de Pierre-Emerick Aubameyang. Dénonçant l’«amateurisme» et le «manque de professionnalisme» des dirigeants du football gabonais dans l’affaire de l’«avion affrété», le capitaine des Panthères a refusé de prendre part au match face au Soudan du Sud, le 16 octobre à Djouba, lors de la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2019. Depuis, rien n’a filtré sur un éventuel retour du joueur en sélection.
D’autant qu’au lieu de calmer le jeu après cet épisode, le gouvernement a plutôt jeté de l’huile sur le feu. Le ministre des Sports a notamment déploré «les écarts de comportements, l’indiscipline et l’assèchement des valeurs» au sein de l’équipe nationale. Autre absence supposée pour la rencontre du 17 novembre, et non des moindres, celle de Mario Lemina. De sources concordantes, le milieu de terrain serait en bisbille avec le sélectionneur national depuis le dernier rassemblement.
Selon Freddhy Koula, journaliste sportif et rédacteur en chef du média en ligne Info241, Mario Lemina aurait indiqué à ses proches qu’il ne souhaitait plus être convoqué en sélection tant que Daniel Cousin sera en poste. Si cela se confirme, ce serait un véritable casse-tête pour le sélectionneur de se passer de Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina à la fois. Au regard de l’enjeu des prochaines échéances de l’équipe nationale du Gabon, même si nul n’est indispensable, comme l’a indiqué le ministre des Sports, le Gabon risque de se montrer diminué. Au-delà de cet aspect, cette situation traduit clairement un malaise au sein de la tanière des Panthères. Une atmosphère qui, si elle n’est pas apaisée, pourrait causer un préjudice au team fanion gabonais.