La Cour Constitutionnelle vient de confirmer la réélection du président camerounais pour un nouveau mandat de sept ans. Avec la crise sociopolitique et économique qui secoue le pays, les défis qui attendent l’ancien-nouveau président camerounais sont énormes.
Par Guy Ngoye
Le président Paul Biya, candidat à sa propre succession du RDPC (Parti démocratique du peuple camerounais) a été récemment été réélu avec 72,28 % selon les résultats de la Cour Constitutionnelle. Des résultats très controversés par l’opposition qui ne croit pas à ce qu’elle appelle ’’ un coup d’état électoral’’.
Maurice Kamto, leader du MRC a totalisé 14 ,48%. Cet avocat de profession se présente aujourd’hui comme une figure emblématique et pionnier de l’opposition Camerounaise suivi de Cabali Libii a été élu avec 6 ,28% chiffre qu’il conteste et qualifie la cour constitutionnelle d’organe inféodé au pouvoir en place. Toutefois, la dynamique et l’enthousiasme que ces deux candidats ont montré lors de la campagne électorale confirme qu’il se lève aujourd’hui au Cameroun une voix discordante qui crée réellement la naissance d’une dualité et d’une pluralité politique.
Avec ce nouveau septennat, les défis qui attendent le plus vieux des chefs d’Etats d’Afrique noire sont immenses. Il va falloir à l’ancien-nouveau président camerounais de régler la crise anglophone, les milices de Boko Haram du Nigeria qui menacent des populations du nord du pays, la crise économique et financière, le taux très élevé du chômage etc. Pour ne citer que ces quelques défis.