Rentrée scolaire 2018-2019 : toujours du retard à l’allumage

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Rentrée scolaire au Gabon
Rentrée scolaire au Gabon

Depuis la rentrée des classes au début du mois en cours, les enseignants sont toujours absents dans les salles de classes. Par contre, les différentes directions des lycées et collèges procèdent toujours aux inscriptions et réinscriptions des apprenants.

L’année scolaire 2018-2019 n’est pas comme les autres. Celle-ci a été perturbée en ce mois d’octobre par  des élections couplées législatives et locales. Qu’à cela se tienne, élèves et dirigeants ont répondu présents dans les établissements. Malgré le déplacement des élèves, certains enseignants sont toujours aux abonnés absents pour des raisons non encore élucidées.

Du lycée Martial Ntoutoume Obame de Ntoum en passant par le Complexe Lycée Léon Mba de Libreville jusqu’aux derniers collèges publics de l’intérieur du pays. Le constat est le même. Depuis le 9 octobre dernier, date effective de la rentrée  des classes, les cours tardent toujours à commencer. Une situation qui n’est pas sans conséquence au terme de ce premier trimestre.

Entre gloire et déboires

Si cette rentrée des classes s’avère glorieuse dans le secteur privé, ce n’est pas totalement le cas dans le public. Plusieurs insuffisances dans l’enseignement public et laïc s’opèrent par endroit.

Le  ministre d’Etat en charge de l’éducation nationale, Me Francis Nkéa Ndzigue, a du pain sur la planche en cette année scolaire 2018-2019. En d’autres termes, la première autorité éducatrice gabonaise doit s’intérioriser pour faire face aux défis, pas les moindres, qui l’attendent pour résoudre les problèmes auxquels sont confrontés l’école gabonaise et son personnel éducatif.

Pour de nombreux observateurs, cette année scolaire est placée sous les auspices ‘’de la gloire ou des déboires’’. Dans le secteur privé, les efforts sont visibles dans le seul but d’améliorer les conditions d’apprentissages des apprenants. Même si celui-ci est critiqué de la qualité des corps administratifs et enseignants.

Dans le secteur privé, il y a une petite amélioration d’admission des apprenants. C’est tout un contraire dans le secteur public. Outre la hausse des frais d’inscription des élèves qui sont ahurissants, d’autres problèmes, pas des moindres surgissent.

Parmi lesquels, les effectifs pléthoriques, le manque des salles de classes, le commerce illicite des tenues scolaires à des frais selon la taille du vendeur. La liste n’est pas exhaustive. Ajouter à ces sempiternels problèmes, le non paiement des vacations aux enseignants, les surcharges des tables bancs dans les salles de classes existantes, l’insuffisance des professeurs dans les matières scientifiques, etc.

Autant de défis qui sont posés sur la table de l’autorité ministérielle. La question est de savoir si le natif de Minvoul réussira-t-il  où ses prédécesseurs ont quasi échoué ?

Une fois de plus, les conclusions issues des états généraux de l’éducation de 2010 sont foulées aux pieds au fil des ans. De toutes les façons, si les responsables des associations des parents d’élèves de l’ensemble des établissements primaires et secondaires publics sont impuissants à contrer la mauvaise gouvernance de l’école gabonaise, les leaders syndicaux quant à eux ont toujours attiré l’attention au gouvernement sur les difficultés auxquelles est confrontée l’école gabonaise. Souhaitons que cette année académique se déroule sans anicroche.

Par Juslin Engongha

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